Willy Ronis est un photographe français né en 1910 et mort en 2009. Il est l’une des figures les plus importantes de la photographie humaniste française.
Fils d’un émigré d’Odessa et d’une pianiste lituanienne juifs ayant fui les pogroms. Son père, déjà, baignait dans la photographie. Il fait ses débuts en tant que retoucheur au sein d’un studio renommé avant d’ouvrir son propre studio. C’est dans cette atmosphère que naît Willy Ronis, près de la butte Montmartre.
Il s’initie à la photographie à l’âge de 15 ans, lorsque son père lui offre un appreil photo. Il parcourt alors les rues de la capitale. Petit à petit, il s’initie aux travaux des grands photographes et finit même par aider son père au studio, lorsque celui-ci tombe gravement malade. En parallèle, Willy Ronis est un fervent engagé politique et se réjouit de l’avènement du front populaire. Il commence à suivre les manifestations équipé de son objectif et prend ses premiers clichés marquants.
Suite à la mort de son père en 1932, le studio ferme définitivement et Willy Ronis se consacre au reportage. Il débute avec des commandes issues de la SNCF et du Commissariat au Tourisme, et continuera au fil des années son travail engagé, notamment auprès des ouvriers d’usine.
En 1946, il entre à l’agence Rapho et rejoint les grands pontes de la photographie tels que Brassaï, Doisneau ou encore Landeau. Mais il finira par quitter l’agence en 1955 en raison de divergences sur son travail. Il photographie plus tard des paysages de l’Allemagne de l’Est, toujours dans une perspective militante, mais aussi les décors parisiens, en particulier dans le 20ème arrondissement, son quartier de cœur. Il a cette particularité de traiter les sujets sensibles avec un œil singulier, tout en apportant une certaine joie de vivre aux plus difficiles des environnements.
Au cours de sa vie, il publiera de nombreux ouvrages et figuera dans de nombreuses expositions. Il cessera définitivement la photographie en 2002, atteint d’arthrite. Il meurt peut avant son 100ème anniversaire, auquel la Monnaie de Paris a consacré une exposition majeure.