Même si ses parents rêvait pour elle le métier de sage-femme, Suzy Delair se passionne très tôt pour les planches. Elle passe donc rapidement, en 1930 à la figuration dans le film Un caprice de la Pompadour, tourné par Willi Wolff et Joe Hamman.
Entre 1930 et 1940 elle fait quelques apparitions dans des œuvres très variées et tournés par de grands réalisateurs : La Dame de chez Maxim’s (1932) d’Alexander Korda, Poliche d’Abel Gance et La Crise est finie de Robert Siodmak en 1934, ou encore Prends la route de Jean Boyer en 1936.
Suzy Delair se distingue enfin pour ses performances vocales, puisqu’ne parallèle de sa carrière de comédienne elle se lance dans la chanson. Admirateur, Henri-Georges Clouzot la recrute alors pour jouer aux côtés de Pierre Fresnay dans Le Dernier des six, un role qui sera clé dans sa carrière et qui donnera lieu à une suite « L’Assassin habite au 21 ».
A partir de là, elle enchaine alors les prestations comiques et dramatiques : La Vie de bohème (1945) par Marcel L’Herbier, de Copie conforme (1947) de Jean Dréville, de Pattes blanches (1949) de Jean Gremillon, de Souvenirs perdus (1950) de Christian-Jaque, Atoll K (1950) de Leo Joannon et John Berry.
« En 1956, Suzy Delair ajoute son nom à l’immense casting de Si Paris nous était conté où les plus célèbres acteurs français de l’époque (Jean Marais, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Gérard Philipe, Louis De Funès pour ne citer qu’eux) se réunissent pour une grande fresque historique autour de la première ville de France, le tout sous la direction de Sacha Guitry. »
Elle continue ainsi, en passant même par les planches du théâtre, dans de multiples rôles et est décorée de l’Ordre national du Mérite, en février 2000, obtient le grade d’officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur en juillet 2006 !