A l’instar des quartiers comme Montmartre ou Montparnasse qui faisaient fureur durant les années folles et pendant la guerre, Saint-Germain-des-Prés était lui aussi un quartier très prisé des intellectuels et autres fervents de la vie mondaine. Toutefois, il faudra attendre l’après-guerre pour voir le quartier de Saint-Germain devenir un lieu de fête, et ce durant dix bonnes années.
Saint-Germain-des-Prés doit son succès à une configuration bien particulière dans les années 1950 : celle des minuscules chambres de bonne et chambres d’hôtels dans lesquelles les jeunes gens ne pouvaient décemment recevoir leurs convives. Il fallut donc trouver un endroit digne de ce nom pour se réunir, de préférence bien chauffé.
Une fois le mot passé entre eux, les grandes figures intellectuelles et artistiques se réunissent dans les cafés du quartier : Juliette Gréco, Simone de Beauvoir, Raymond Queneau et j’en passe. C’est le début de la frénésie à Saint-Germain.
La libération de Paris s’accompagne de l’essor du théâtre d’avant-garde à Saint-Germain-des-Prés. Au Théâtre de Babylone, on joue des pièces de Samuel Becket, Jean Coctot, Ionesco et autres écrivains et metteurs en scène de l’époque. Le monde de la scène et de l’écriture se ruent en masse vers ce quartier en pleine croissance.
Le jazz joue également un rôle phare dans le développement de Saint-Germain-des-Prés dans les années 1950. Le jazz de Sydney Bechet et Miles Davis font vibrer la jeunesse endiablée dans les boîtes de nuits et cafés parisiens, une population assoiffée de loisirs, à la sortie d’une période sombre.
De manière générale, la scène musicale trouve chaussure à son pied à Saint-Germain. Léo Ferré se produit à la Fontaine des Quatre Saisons, ainsi que d’autres célébrités de l’époque comme Georges Brassens, Charles Trenet, Gainsbourg ou Aznavour.
Jean-Paul Sartre n’était autre que la muse de Saint-Germain des Prés. Ses fans se ruent sur lui dès qu’ils l’aperçoivent dans le quartier, rue Bonaparte ou encore rue Jacob. On le croise également au Café de Flore, fumant la pipe et cherchant probablement l’inspiration pour son prochain ouvrage. Il mettra d’ailleurs en place une revue dans le quartier intitulée Les Temps Modernes.
Un autre écrivain et musicien célèbre faisait partie des icônes de l’époque, j’ai nommé Boris Vian, fidèle visiteur des bars et brasseries de Saint-Germain tels que le Procope. Il s’éteindra en 1959, semblant emporter avec lui la ferveur intellectuelle de Saint-Germain-des-Prés.
Chez Mam’Zelle Swing, nous ne jurons que par la mode de cette période, follement élégante et sensuelle. Venez nous rendre visite en boutique !