Blanche, rosée, bleutée, grise… La nacre est utilisée en joaillerie depuis… la Préhistoire ! Elle est appréciée pour sa finesse, sa brillance, et symbolise souvent l’élégance et la féminité, quelle que soit la civilisation concernée.
Il s’agit d’un matériau tout à fait naturel, produit par les mollusques (principalement les huîtres et les ormeaux) tout au long de leur vie, et qui recouvre la partie intérieure de leur coquille. L’homme peut la travailler au moyen d’une scie trempée. Elle est meulée et découpée en plaquettes plus ou moins épaisses. Elle est ensuite polie par frottement à l’abrasif ou à l’acide pour obtenir l’effet escompté.
C’est ainsi que l’on retrouve des artefacts en nacre, en Turquie dès l’Age de Bronze. On sait aussi que la nacre était utilisée par les Égyptiens, en 4500 avant J.-C., mais aussi chez les Mayas et dans les empires ottoman et mongol.
La nacre a ensuite été très présente dans l’art musulman, qui favorise les formes abstraites aux représentations de personnages et d’animaux. L’un des plus beaux exemples d’utilisation de la nacre en architecture ? Le Taj Mahal bien sûr, construit en Inde entre 1631 et 1648. La nacre est également utilisée en marqueterie ou en coutellerie, où elle est collée dans le bois.
Et bien sûr, la nacre prend toute sa place dans la mode. Pendant longtemps, porter des boutons de manchette est resté un signe d’élégance et de raffinement, même chez les hommes. La nacre est aussi une matière noble et chère, que tout le monde ne peut s’offrir.
Depuis le début du XXe siècle, les nacres ne sont plus simplement cueillies ou récoltées au hasard. Elle font l’objet d’une culture méthodique. Si la technique a été mise au point par les Japonais, elle s’est répandue dans tous les archipels du Pacifique. Et depuis 2010, c’est la Polynésie française qui en est le premier producteur. Ne parle-t-on as des célèbres perles de Tahiti ?