Le terme zazou sera utilisé pour la première fois en France en 1938 dans la chanson de Johnny Hess – Je suis swing venant lui même du morceau de jazz Zah Zuh Zah de Cab Calloway. Le plus grand succès de 1940, avec Mademoiselle Swing d’Irène de Trébert.
Le terme zazou désigne aussi un courant de mode : « Les zazous » apparu en France dans les années 1940.
Friands de jazz, les zazous affichent en effet un goût prononcé pour l’Angleterre ou l’Amérique. Ils s’inspirent de leur mode, et nous retrouvons notamment dans leur style, les grands carreaux du « zoot suit », avec un sens du mauvais goût étudié.
Tout en provocation, ils adoptent notamment l’accent et les manières des snobs anglais, ils organisent des soirées dans le Quartier Latin, des concours de danse Swing après le couvre feu.
D’un point de vue capillaire, ils portent les cheveux longs et bouffants sur le dessus de la tête par opposition aux coiffures militaires que la guerre imposée.
Durant cette dernière, les zazous adoptent une attitude plutôt insouciante à l’égard des drames et défiante à l’égard des autorités, françaises ou allemandes.
Souvent issu de milieu familial favorisé, ils disposent de moyens financiers importants, leurs donnant accès a des tenues chères et élégantes : pantalons larges, vestons longs et cintrés, chemises à col dur et montant, cravates et chaussures en cuir à grosses semelles. Et toujours par provocation, ils optent pour des vêtements trop longs, dans une période où le tissu est rationné. Enfin, pour ne rien prendre au sérieux, ils sortent toujours équipés de leur parapluie qu’ils n’ouvrent jamais.