Charleston, Lindy Hop, Jitterbug, Boogie-Woogie : leur point commun ? Ces danses swing acrobatiques se pratiquent au son du jazz, sont nées au cours du XXe siècle et sont même toujours d’actualité !
A l’origine des danses swing, on trouve la communauté afro-américaine. Le Cake-walk, inventé dans les plantations de coton par les esclaves noirs à la in du XIXe siècle rencontre un grand succès dans le monde entier dès les années 1910. Le jazz accompagne bien sûr, avec ses rythmes nouveaux, ces nouvelles danses ! Après la première guerre mondiale, les pas et les styles s’affirment : sur scène, les claquettes s’imposent et dans les clubs, on découvre le Charleston, que l’on danse seul, à deux ou en groupe. Le point commun à toutes ces nouvelles façons de se mouvoir au son de la musique ? Une franche rupture avec les danses de salon pratiquées jusqu’alors, très codifiées et sérieuses, où une certaine raideur restait de mise. On plie les genoux, on bascule d’un pied sur l’autre, on fait des bonds et des grimaces, bref : on ne se prend pas au sérieux et on se laisse porter par un jazz « hot » !
Le jazz évolue et les danses aussi : ainsi passent les modes… A la fin des années 1920, le Charleston cède du terrain au profit du Lindy Hop, une nouvelle discipline baptisée ainsi en hommage à l’aviateur Charles Lindbergh. Cette nouvelle danse très acrobatique apparaît dans les rues et les clubs de Harlem, le quartier jazz de New York et comprend des éléments issus des danses traditionnelles africaines. Le Lindy Hop s’accorde à merveille aux nouveaux rythmes du jazz, qui devient swing (« to swing » signifie « se balancer »). Le succès est tel qu’une troupe de danseurs professionnels de Lindy Hop, les Whitey’s Lindy Hoppers, se produit aux quatre coins des Etats-Unis et apparaît même dans des films hollywoodiens ! C’est une revue américaine en tournée en France qui introduit la danse en France, en 1937.
Le Boogie-woogie est l’un des concurrents les plus sérieux au Lindy Hop dès la fin des années 1920. Le rythme binaire du Boogie, sur lequel se calent les danseurs (qu’on appelle les « jitterbugs », ce qui désignera également l’une des innombrables déclinaisons de danses swing… Vous suivez ?), est l’ancêtre lointain d’une danse et d’un style bien connu et guère tombé dans l’oubli… Mais avant l’avènement du rock, il y eu, au cours des années 1940, la vogue du Jive, danse jazz très rapide comportant des figures spectaculaires telles que des portés très appréciés des danseurs les plus compétiteurs. Finalement, au cours des années 1950, une certaine forme de jazz mêlée de blues, au rythme spécifique sur deux temps, le plus souvent chantée, donne naissance à la musique rock n’roll, ainsi qu’à la danse du même nom, très proche du Jive.
A compter de l’apparition du rock, tout le paysage musical, et, par extension, de la danse en club est chamboulé. Les danses swing sont moins populaires et se replient vers les clubs spécialisés et les compétitions. Pourtant, elles n’ont jamais vraiment disparu, notamment le Lindy Hop qui est toujours pratiqué aujourd’hui ! Jive et Boggie-woogie sont des incontournables des compétitions de danses acrobatiques. Mais surtout, le modern jazz ou le hip-hop que l’on pratique aujourd’hui sont encore très imprégnés de mouvements issus de ces danses vieilles de plus de presque un siècle…Il suffit de regarder d’anciennes vidéos de danses swing pour s’en convaincre !
Plutôt Charleston des années 1920 ? Boogie des années 1930 ? Jive des années 1940 ? Découvrez toutes les pièces indispensables pour parfaire votre look swing sur mamzelleswing.com et sur Facebook !