Lors de la Seconde Guerre Mondiale, les évènements géopolitiques ne laissent pas beaucoup de place à la mode, et encore moins aux nouveaux styles de chaussures. Mais après la guerre, la femme connaît une libération vestimentaire de la tête aux pieds. Voici comment ont évolué les chaussures dans les années 1940.
Alors que frappe la Seconde Guerre Mondiale en 1939, de nombreuses maisons de couture ferment leurs portes. Bien que certains couturiers résistent afin de préserver la tradition française, ils sont eux aussi assujettis aux restrictions qui sévissent durant la guerre.
Cela concerne notamment les chaussures car le cuir fait l’objet d’une sévère règlementation dès l’automne 1940. La France pour obligation de livrer au Reich 6 millions de paires de chaussures en cuir pour l’année suivante, alors qu’elle en produit à peine 10 millions à l’année. Autant dire que les chaussures au début des années 1940 n’ont pas le vent en poupe dans l’Hexagone. La pénurie est telle que les femmes sont obligées de maquiller leurs jambes en appliquant de la poudre et un trait d’eye-liner pour imiter la couleur et la couture des bas !
Pour compenser les restrictions de cuir, les chaussures des années 1940 se parent de semelles en bois avec un chausson en tissu ou des chaussures en raphia, voire parfois même en ruban. C’est le début des premières semelles compensées visant à allonger la silhouette féminine, afin de garder un semblant d’élégance dans un pays ravagé par les conflits.
Il faudra ainsi attendre la fin de la guerre pour voir renaître de ses cendres l’industrie de la mode et, avec elle, la renaissance des chaussures dans les années 1940.
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, les françaises renouent avec leur féminité. Bon nombre d’entre elles étaient contraintes de porter le bleu de travail à cause de leur mari parti au front. C’est donc une libération pour la gent féminine qui de nouveau adopter un style séduisant et féminin.
C’est ainsi que l’« open toe » fait ses grands débuts, soit l’apparition des chausses à bouts ouverts sous formes de sandales ou d’escarpins. Toutefois, nous sommes bien loin de libération féminine des années 1960. L’ouverture est ici à peine suggérée, afin que la femme puisse porter ces chaussures en toute saison.
Le talon aiguille, quant à lui, n’a pas encore pointé le bout de son nez. La femme se doit d’être séduisante mais pas trop provocante. On porte alors des chaussures plates, compensées ou à talons ronds accompagnées de bas en nylon, le plus souvent de couleur chair et tenus par des porte-jarretelles.
Mais à la fin de la guerre, la pénurie se fait toujours sentir. Pour pallier à ce manque de matière, les créateurs rivalisent d’imagination et créent de véritables spécimens comme des talons sculptés dans le bois adoptant des formes diverses et variés. Les chaussures se parent également de différents motifs graphiques et couleurs, afin de redonner à la femme une image moderne et attirante.
Chez Mam’Zelle Swing, nous raffolons des chaussures des années 1940 et de la mode de cette époque en général. N’hésitez pas à consulter nos dernières trouvailles en boutique !
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