Evènement phare au sein de la haute société, les bals sont réservés aux classes sociales élevées. Au XIXe et au début du XXe siècle, ils se tiennent dans des endroits publics et dans les résidences particulières. La grande mode est aux bals de charité, permettant de récolter des fonds, mais aussi aux bals de sociétés, ou parfois aux bals costumés. Mais peu importe le lieu ou l’endroit, les bals sont régis par un protocole bien précis.
Les bals connaissent une époque florissante à l’époque victorienne (1837-1901). Suivant un code moral strict, il se base sur un manuel prévu à cet effet, indiquant les bonnes manières à adopter en société (tenue vestimentaire, conversations, instructions de danse…). Il est notamment stipulé que le nombre d’invités doit légèrement dépasser la capacité d’espace du lieu, et qu’un peu plus de messieurs doivent être conviés.
Bien que tout le monde se doive d’être élégant à un bal, cette importance est toute particulière chez les femmes. Tout en restant convenables, elles doivent se faire remarquer par leurs vêtements et bijoux de qualité. En 1880, les femmes devaient porter « une robe claire décolletée, laissant voir les épaules et les bras, des gants très montants et des petits souliers découverts » . Pour les hommes, le gilet noir est de rigueur, associé à une cravate blanche, un pantalon noir et des chaussures vernies.
Lors d’un bal, on distingue clairement les femmes mariée des jeunes filles célibataires. La première catégorie peut se permettre de porter des robes, parures et coiffures flamboyantes. Mais la seconde doit être vêtue plus modestement, car elle fait ses débuts en société. Un impératif pour trouver un mari à cette époque !
L’accessoire incontournable durant les bals ? L’éventail. Selon son mouvement (fermé ouvert ou agité), il transmet différent messages tels que l’énervement, le refus ou l’intérêt. C’était alors l’une des rares libertés d’expression que l’on accordait à la femme.
L’époque victorienne impose un certain protocole autour de la danse. Lors d’un bal, c’est bien évidemment l’homme qui invite à la danse, tandis que les femmes attendent sagement leur tour. Néanmoins, tout bon gentleman se doit d’attendre d’être reconnu par une demoiselle avant de l’approcher. La jeune fille est impérativement accompagnée d’un chaperon, le plus souvent sa mère, qui veille à ce que tout se déroule selon les règles de la bienséance.
On peut notamment réserver une danse à l’avance, en inscrivant le nom du cavalier sur le carnet de bal de la jeune femme. Mais gare au malotru qui danserait plus de deux fois avec la même personne, ou pire, qui insisterait à l’excès pour se voir accorder une danse ! Une fois de plus, l’étiquette est cruciale.
Mais bien que les bals du XIXe et début XXe soient régis par une série d’impératifs, il s’agit tout de même d’une parfaite opportunité pour établir un contact avec un membre du sexe opposé. Alors régie par des mœurs strictes, la société ne donne pas souvent l’occasion aux hommes et femmes de se toucher en public, sauf durant les bals.
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Credit photo : Pinterest – Extrait du film Le Guépard