On connaît (un peu) la danse populaire dans les années 1920, mais le Charleston a été porteur de tout un courant de la mode de cette décennie ! Petit retour aux années folles…
Né parmi les esclaves noirs de Caroline du Sud et inspiré de danses traditionnelles africaines, le Charleston est avant tout une danse qui se popularise aux États-Unis dans les années 1910, accompagnant la naissance et l’engouement pour le jazz. Rapidement, le Charleston est adopté par toute une frange de la jeunesse américaine, friande de jazz et de liberté. La danse fait scandale car ses mouvements très énergiques (mouvement des bras, contorsions des jambes, grimaces) sont considérés comme immoraux. Le racisme est par ailleurs toujours très présent… En France, le Charleston arrive en 1925 avec la « revue Nègre » venue d’Amérique. C’est un énorme succès, notamment grâce à la danseuse star, la spectaculaire Joséphine Baker, qui le popularise. Ancêtre de toutes les danses swing, le Charleston reste la danse de référence de 1920 à 1928 environ, des deux côtés de l’Atlantique.
Caractérisé par des mouvements ultradynamiques des jambes, au rythme d’une musique endiablée, le Charleston est une danse physique, qu’on le pratique seul ou à deux ! Les danseuses professionnelles et celles qui se produisent sur scène optent pour un costume minimaliste : Joséphine Baker et sa célèbre ceinture de bananes…). Les amatrices de jazz, elles, portent les robes du moment : droites, la taille descendue au niveau des hanches (voire pas du tout marquée), sans manche, la « robe Charleston » typique des années 1920 est souvent en mousseline ou tout autre tissu léger, courte, et n’entrave pas les gestes. Ornée de franges de perles scintillantes qui bougent avec le corps, il s’agit d’une des tenues les plus emblématiques qui soient ! Aux pieds, des salomés à petits talons qui assurent une bonne stabilité. Cheveux courts, accessoires et bijoux de tête, fume-cigarette, attitude libre : L’amatrice de Charleston est une « garçonne » en France, une « flapper » aux Etats-Unis.
Plus qu’une simple danse à la mode, le Charleston accompagne un mouvement inédit : d’une part, une forme de reconnaissance pour la culture afro-américaine. Aux USA, l’esclavage n’est aboli que depuis 1865 et il faudra encore des dizaines d’années pour que les noirs obtiennent des droits. Et voici qu’une musique issue de la minorité d’origine africaine apparaît comme le summum de la modernité et de la sophistication !
La jeunesse amatrice de jazz qui court les clubs est avide de liberté, surtout après la tragédie de la première guerre mondiale. Les femmes, en particulier, marquent leur différence d’avec les générations précédentes : le corset a disparu, les robes raccourcissent et dévoilent bras et jambes, les cheveux courts font scandale, on boit de l’alcool (la Prohibition bat son plein aux Etats-Unis mais l’alcool de contrebande coule à flots), on fume en public… Les « flappers » américaines, tout comme les « garçonnes » françaises, croquent la vie à pleines dents et se laissent porter par l’insouciance. Mais dès la fin de la décennie, la crise mettra fin à cette parenthèse enchantée…
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