Le Balajo règne sur les nuits parisiennes depuis presque 75 ans

C’est en 1936 qu’a ouvert, rue de Lappe, dans le 11e arrondissement de Paris, le Balajo. Un bar dansant qui tire son nom de son créateur, Jo France, déjà à l’origine de la création d’un autre petit cabaret, La Bastoche, situé dans la même rue.

C’est Mistinguett en personne qui inaugure le Balajo en 1936. Le succès s’avère fulgurant. Les plus grands noms de l’époque se bousculent dans ce bar dansant : Arletty, Marlene Dietrich, Joseph Kessel, Louis Ferdinand Céline ou encore Pierre Lazareff.

Quand Édith Piaf se mariait au Balajo

Pourtant, le Balajo se verra contraint de fermer ses portes avec l’avènement de la Seconde Guerre mondiale, en 1939. Il les rouvrira en 1944, et connaîtra de nouveau un immense succès et un véritable défilé de stars : Maurice Chevalier, Marcel Cerdan, Jean Gabin, Django Reinhardt, Robert Mitchum, ou encore Rita Hayworth fréquentent les lieux. Édith Piaf y célèbre même son mariage avec Jacques Pils en 1952.

Au-delà des stars qui le fréquentent, le Balajo est également réputé pour son merveilleux décor. Un décor que conserveront Robert Lageat et son fils Jacques, champion de catch, lorsqu’ils prendront à leur tour les rênes du Balajo en 1982. Ils y aménagent cependant platines et projecteurs et transforment le lieu en l’une des adresses les plus branchées de tout Paris. Le Balajo devient alors une discothèque.

Jacques Lageat succède à son père en 1994, et confirme le succès du Balajo. C’est à cette époque que naissent les lundis et les jeudis d’Albert, mis en place par Albert de Paname. Ces soirées deviennent incontournables.

Le Balajo aux couleurs de la Fashion week

En 2007, ce sont les petits-fils de Jacques Lageat, Fabien et Nicolas Chartol, qui prennent la direction des lieux. Ils modernisent le son et les lumières mais prennent garde à conserver le fameux décor d’origine. Ces dernières années, de nombreux événements d’envergure se sont déroulés au Balajo, à l’instar de la finale nationale du DeejayLive en 2011. Cette même année, le Balajo reçoit le « trophée de la nuit ».

Chaque année, le Balajo se met également à l’heure de la Fashion week et accueille les défilés de Christophe Guillarmé, créateur de mode français renommé.