On entend de plus en plus parler de « slow fashion », que l’on peut traduire littéralement par « mode lente ». Ce concept s’intègre dans un mouvement plus large, la « slow life », qui désigne un mode de vie qui se veut plus lent. La slow fashion, quant à elle, consiste à acheter moins de vêtements, mais de meilleure qualité.
Elle s’oppose à la « fast fashion », qui, depuis une vingtaine d’années consiste à produire et acheter des habits de mauvaise qualité, pensés avec une obsolescence programmée. Les marques de cette industrie textile renouvellent constamment leurs collections, parfois plusieurs fois par mois. Elles vendent leurs produits à des prix défiant toute concurrence. C’est le cas par exemple de Zara, H&M ou encore Primark. Au niveau marketing, ces marques invitent les consommateurs (souvent jeunes) à acheter toujours plus de vêtements tendances mais confectionnés généralement dans des conditions déplorables, avec des procédés polluants et de la main d’œuvre bon marché, en Asie par exemple.
La slow fashion invite, quant à elle, à plus de sobriété. Elle invite à réfléchir à nos achats, à s’assurer qu’ils répondent à un réel besoin, et à s’intéresser aux conséquences, pour la planète, de nos comportements. En gros, il s’agit de consommer moins mais mieux. D’opter pour des vêtements de meilleure qualité et de prendre garde au choix des matières, aux conditions et aux lieux de production. Il s’agit de favoriser les marques éthiques et durables.
La slow fashion s’appuie donc sur quatre piliers :
● Les méthodes de production : finie la production de masse, place à une production moins intensive, qui privilégie les petites quantités.
● Les lieux de production : il s’agit de favoriser le made in France, voire le made in Europe afin de réduire son empreinte carbone.
● Les choix des matières : les matières naturelles (coton bio, lin, chanvre, etc.) et les matières recyclées sont favorisées.
● La labellisation : certains labels (Oeko Tex ou Gots, par exemple) valident les processus plus respectueux de l’environnement.
Alors, prêt à passer à la slow fashion ?
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