La rayure, dans la mode, a une signification particulière : se distinguer. L’œil accroche davantage sur un vêtement rayé qu’uni ! Si la rayure affole aujourd’hui les podiums – pas une collection de Jean-Paul Gaultier sans que le couturier n’y intègre sa fameuse marinière -, celle-ci n’a pas toujours eu bonne presse.
Au Moyen-Âge, on habille les personnes « à éviter » de vêtements à rayures afin de les repérer plus facilement. À savoir les bouffons, les prostituées, les condamnés… Bref, tous ceux que l’on souhaite exclure de la société. Plus tard dans l’Histoire, les bagnards et autres prisonniers seront eux aussi vêtus de tenues à rayures. Pour les marins, les rayures leur permettaient d’être reconnus plus facilement s’ils tombaient à la mer ! À partir de la Renaissance, les rayures prennent une tournure romanesque. Si elles restent synonyme de marginalité, elles sont davantage associées à la liberté, la fougue, le plaisir ou encore la dérision.
Les gangsters portent immanquablement des rayures, tel un signe de reconnaissance. À partir des années 1920, le bandit s’habille chic pour se faire respecter ! Al Capone, le célèbre gangster de Chicago, opte pour le costume à rayures et le chapeau. Une imagerie qui sera développée par de nombreuses stars au cinéma, d’Alain Delon dans Borsalino en 1970, à Al Pacino dans Scarface en 1983, en passant par Robert de Niro dans Les Incorruptibles.
Côté mode, dès 1917, Coco Chanel adopte les rayures inspirées des vêtements de bord de mer dans ses collections. Aujourd’hui, elles sont omniprésentes chez de nombreux grands noms de la haute couture. Bien que la marinière soit un must have, on retrouve aussi les rayures sur les jupes, les robes, les combinaisons ou même les pantalons. Si les rayures verticales, flatteuses pour la silhouette, peuvent être présentes aussi bien pour les hauts que pour les bas, les rayures horizontales sont plutôt réservées aux pulls, tee-shirts et top.
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