Il y a le professeur Tournesol, dans Tintin, qui ne s’en sépare jamais. Et puis Mary Poppins, qui ne serait pas Mary Poppins sans lui. Lui, justement, c’est le parapluie, cet objet du quotidien qui a une longue histoire derrière lui !
Son ancêtre, l’ombrelle, avait la vocation inverse : protéger du soleil. Et pour cause, elle est née voilà 4000 ans dans une région ou le soleil frappe fort : la Mésopotamie. L’ombrelle était alors un objet lourd et encombrant, fait de feuilles de palmiers, de papyrus et de plumes de paon, réservé aux classes supérieures et qui nécessitait des porteurs. On retrouve également des ombrelles de la sorte en Chine médiévale. Elles étaient alors faites de feuilles et de plumes.
Il faut attendre le XVIe siècle pour que le parapluie, tel qu’on le connaît aujourd’hui, fasse son apparition. Le mot signifie littéralement « protège de la pluie ». En anglais, on le désigne par le terme d’« Umbrella », qui fait directement référence à son ancêtre, l’ombrelle. Une innovation est décisive dans son développement : la toile cirée, qui remplace la soie des ombrelles. Il permet enfin de protéger de la pluie !
Le parapluie connaît un fort développement en Angleterre, en Italie et en France au XVIIe siècle. C’est, au départ, un accessoire 100 % féminin. Il est ensuite adopté par les hommes au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de gentlemen anglais.
Il devient alors un vrai accessoire de mode : on travaille la poignée, on y intègre des réservoirs à parfum, on y installe des alarmes anti-vols, voire on le transforme… en arme ! Les matériaux aussi se modernisent. Le parapluie devient plus résistant et plus confortable. Bref, le parapluie fait l’objet de toutes les attentions. Au XXe siècle, naît enfin la parapluie télescopique grâce à Hans Haupt, en 1928. La parapluie se fait pliant en 1969, après que Bradford Philips en a déposé le brevet. Il se décline aujourd’hui sous toutes les formes : coloré, transparent, parapluie canne… Il a encore de beaux jours devant lui !