1949. C’est la date de sortie du premier disque 45 tours aux États-Unis. Il faudra attendre 1951 pour que celui-ci-traverse l’Atlantique et arrive en France. Mais qu’entend-on par 45 tours ? Jusqu’alors, on connaissait les 78 tours, apparus au début du XXe siècle, et les 33 tours, nés à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’un disque de 18 cm de diamètre, tournant à… 45 tours par minute (contre 33 ou 78).
Le 45 tours connaît un véritable âge d’or pendant les années 50. Il s’avère nettement moins cher que le 33 tours ou le 78 tours, peu à peu abandonné. Mais il ne peut également contenir qu’une seule chanson par face. Il contient généralement, en face A, un titre sorti en radio et, en face B, un autre titre de l’album, plus confidentiel.
Les années 70 voient l’arrivée du maxi 45 tours. Lui aussi ne contient qu’un titre par face, mais son diamètre s’élève à 30 cm. Avec son son puissant et qualitatif, il est surtout utilisé par les DJ, qui montent en puissance avec l’arrivée du disco.
Au fil des années 80 et 90, les disques vinyles, 45 ou 33 tours, ont été supplantés par les CD (compact disc), disques optiques utilisés pour stocker des données sous forme numérique. Lancé par Philips et Sony en 1982, le CD se démocratise dans les années 90. Plus petit que le disque vinyle, inusable, doté d’un bon son, le CD connaît lui aussi ses heures de gloire.
Cependant, le vinyle n’a pas dit son dernier mot ! Alors qu’on le croyait disparu, il connaît un retour en force ces dernières années, à la faveur de la passion pour les objets vintage. Certains s’échangent à prix d’or. Parmi les plus recherchés, on retrouve certaines versions très précises du fameux disque blanc des Beatles, God Save the Queen / No Feeling, des Sex Pistols, Hunky Dory, de David Bowie, ou encore le 45 tours de Bohemian Rapsody, de Queen, dont certaines versions n’ont été éditées qu’à 200 exemplaires. Le vinyle est donc, aujourd’hui, un véritable objet de collection.