L’histoire des Puces de Clignancourt

2000 marchands, 7 hectares de stands, 5 millions de visiteurs par an : le marché aux puces de Saint-Ouen, également appelé puces de Clignancourt, est aujourd’hui un lieu apprécié aussi bien des touristes que des Parisiens. Il a même acquis une renommée internationale. On y trouve de nombreux marchands d’antiquité, mais également des vendeurs de vêtements.

La naissance des Puces de Clignancourt

Ce grand marché est né en 1885. Quelques années plus tôt, le préfet Eugène Poubelle interdit le dépôt d’ordures aux portes des immeubles à Paris. Les chiffonniers sont chassés de la capitale et se voient alors contraints de s’installer dans la plaine des Malassis, terrain contigu aux fortifications de Paris. Ils parcourent alors la ville de Saint-Ouen la nuit, à la recherche de vieux objets jetés aux ordures qu’ils revendaient ensuite sur les marché.

Or, la ville de Saint-Ouen veut, à son tour, assainir et sécuriser le quartier. C’est pourquoi les puciers doivent s’acquitter d’un droit de stationnement pour exercer leur activité. C’est ainsi que naissent les Puces de Clignancourt à la fin du XIXe siècle. Les Parisiens y effectuent leur sortie du dimanche.

L’essor du marché aux puces de Saint-Ouen

Le marché prend de l’ampleur pendant la période de l’entre-deux-guerres. Les hommes d’affaires y achètent des terrains et font construire des logements qu’ils louent très cher. On y fait venir eau et électricité. Quatre de la quinzaine de marchés actuels voient le jour : Vernaison, Malik, Biron et Jules-Vallès.

Les Puces de Clignancourt deviennent de plus en plus tendance. On y vient pour leur atmosphère, leurs bistrots et leurs restaurants. La population aisée qui les fréquentent se mêle à celle des gitans, qui vivent dans le quartier dans leurs roulottes. On y entend beaucoup de jazz manouche. Django Reinhardt lui-même y fait ses gammes.

Après la Seconde Guerre mondiale, d’autres marchés ouvrent leurs portes. Aujourd’hui, les antiquaires sont concentrés près de la rue des Rosiers alors que les fripes ont trouvé leur place près de la porte de Clignancourt, l’avenue Michelet et la rue Jean-Henri-Fabre. Les Puces de Clignancourt sont l’un des sites les plus touristiques de la région Île-de-France. Des visites guidées sont même organisées, tous les troisièmes du dimanche du mois, par l’Office de tourisme Plaine Commune Grand Paris !

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