L’Institut national des métiers d’art définit le métier de plumassier comme celui qui « transforme des plumes d’autruche, de coq, de faisan, de dinde, d’oie, ou autres en accessoires ou éléments de costume pour le monde du chapeau, du spectacle ou de la haute couture. »
Le plumassier prépare et fabrique des garnitures, ensembles de plumes qui deviendront, par la suite, des accessoires ou bien des éléments de costume. Ses créations peuvent être destinées aux uniformes ou encore aux costumes traditionnels des académiciens ou, pourquoi pas, des militaires de la garde républicaine. Les costumes de cinéma, d’opéra ou de théâtre peuvent également être dotés de garnitures fabriquées par des plumassiers. Au-delà des vêtements, ces derniers peuvent travailler à la confection de divers objets de décoration.
On compte, aujourd’hui, en France, une quarantaine de plumassiers. Presque tous exercent dans des ateliers à Paris. Il s’agit d’un savoir-faire ancestral, dont les origines remontent aux Amérindiens qui utilisaient notamment les plumes pour confectionner des masques pour les fêtes traditionnelles.
Dans les civilisations occidentales, l’art de la plumasserie se développe à partir du XVe siècle. C’est au XIXe siècle qu’elle prend réellement son essor, grâce à l’introduction de nouvelles variétés de plumes. En 1890, on recense, à Paris, pas moins de 800 maisons de plumasserie employant 6000 à 7000 personnes !
La plume reste un accessoire très tendance jusque dans les années 50. On la retrouve sur les vêtements, mais surtout sur les chapeaux. Le métier de modiste se confond presque avec celui de plumassier ! Mais à partir des années 60, le port du chapeau est en fort déclin. Le nombre de maisons de plumasserie françaises chute alors à une cinquantaine en 1960.
Aujourd’hui, le métier de plumassier semble en voie de disparition, même si la France compte encore quelques formations qualifiantes de haut vol. La plumasserie reste cependant utilisée en haute couture. Seulement, les plumes ont changé. On utilise désormais des plumes issues d’espèces comestibles non protégées, telles que le coq, le faisan, l’autruche ou la pintade.