A la fois auteur et musicien, Boris Vian vouait au jazz une véritable passion qui l’accompagna toute sa vie durant. Il naît dans les années 20, à l’époque où cette musique d’origine afro-américaine fait ses débuts. Dès sa découverte, l’artiste ne le lâchera plus d’une semelle. Voici l’histoire de Boris Vian et du jazz.
Boris découvre le jazz dès son adolescence, à 13 ans environ. Il fait alors la connaissance de l’artiste Duke Ellington en écoutant l’un de ses morceaux. Le coup de foudre est immédiat. Boris Vian se met à acheter régulièrement les numéros du magazine Jazz-Hot afin de dévorer les dernières actualités du jazz.
Trois ans plus tard, le jeune homme s’inscrit au Hot Club de France afin d’écouter des disques de jazz à longueur de journée. Il assistera au concert de son égérie (Duke Ellington) en 1939 au Palais de Chaillot et déclarera alors « Sans le jazz, la vie serait une erreur » . 9 ans plus tard, Boris Vian accueillera lui-même son idole à la Gare du Nord pour l’emmener au Tabou, son club parisien favori.
Désireux de reproduire ses morceaux favoris, Boris Vian fait ses débuts à la trompette et joue au Hot Club de France. En parallèle, il se met à écrire sur ses amours et publie diverses chroniques sur le jazz dans différents journaux tels que Combat, Jazz-Hot ou Arts. Boris Vian fait également son entrée en radio et créé pas moins de quarante-huit émissions intitulées Jazz in Paris.
En 1942, Boris Vian monte un orchestre en compagnie de ses deux frères, ainsi que de Claude Luter et Claude Abadie. De nombreux artistes et personnalités vantèrent le talent de Boris Vian, en décrivant son style comme « voluptueux, romantique et extrêmement fleuri ».
En compagnie de son groupe, l’artiste-auteur se produit sur la scène du Tabou, du Club Saint Germain et autres renoms de la fête parisienne. Il y joue également le rôle d’animateur de soirée. On le surnomma lors de cette période « le prince de Saint-Germain des Prés ».
Cette folie du jazz accompagne Boris Vian jusque dans ses écrits. En écrivant son célèbre roman, L’Ecume des jours, il s’inspirera d’un chorus de Ben Webster, un saxophoniste de jazz américain.
L’artiste défendra le jazz jusqu’à la fin de ses jours, autant comme musicien qu’en tant que directeur artistique pour Philips, ou encore comme chroniqueur à Jazz News puis Jazz-Hot.
On retrouve la plupart de ses écrits sur le jazz dans Chroniques de jazz et Autres écrits sur le jazz. Fidèle serviteur de cette musique, Boris Vian composera également des morceaux au style indéniablement jazz. C’est ainsi qu’il composera pour l’actrice française Magali Noël le célèbre « Fais-moi mal Johnny ». Elle interprétera une cinquantaine des compositions de Vian, séduite par son talent.
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