Madeleine Vionnet naît le 22 juin 1876 à Chilleurs aux bois dans le Loiret.
Après une arrivée en 1881 à Aubervilliers avec son père, elle intègre en 1889 un atelier ou elle découvre alors toutes les techniques de couture. En 1890, elle fait son entrée à Paris, rue de la Paix chez le couturier Vincent.
A la fin du XIX, un élan féministe l’a conduit à quitter travail, mari et patrie pour rejoindre la Grande Bretagne où elle prétexte vouloir apprendre l’anglais.
A son arrivée elle sera couturière dans un asile d’aliénés puis intègrera à Londres, l’atelier de Kate Reily. Elle va acquérir la technique des grands tailleurs britanniques mais découvrira aussi que l’on peut dupliquer les œuvres de certains – de façon plus ou moins bonne – sans que personne, à l’époque, ne s’en émeuve.
De retour à Paris, elle rejoindra tout à tour la maison des sœurs Callot, puis de Jacques Doucet chez qui elle connaîtra un véritable succès, lui permettant d’ouvrir en 1912 sa propre maison au 222 rue de Rivoli – fermée 2 ans plus tard avec l’arrivée de la Première Guerre Mondiale.
Entre les années 20 et 30, les succès s’enchainent. Elle met tout d’abord en place un système de copyright ne permettant qu’à certains de copier ses œuvres, qui seront portées par les plus grands et inonderont la presse de l’époque. Aussi, elle s’installe avenue Montaigne et collabore avec celles qu’elle voit comme le futur temple de la mode : les Galeries Lafayette.
Le jour de la Seconde Guerre Mondiale signe sa retraite alors qu’elle est à l’apogée de sa gloire et ne donnera ensuite plus que quelques cours à l’école de la rue Saint-Roch à des élèves d’origines internationales. Ces modèles, ses albums de copyrights et huit cents toiles de patrons seront confiés, en 1952, à son ami François Boucher pour le musée de la mode et du textile.