Le chapeau : son évolution au fil du temps

Indispensable élément qui complète la silhouette, le chapeau a accompagné tous les soubresauts de la mode des années 1920 aux années 1950, avant de devenir accessoire et de disparaître…

Le chapeau des années 1920

La mode évolue à pas de géant : les robes se simplifient à l’extrême, surtout après les excès du début du XXe siècle. Le chapeau suit la tendance et s’adapte aux nouvelles activités des femmes : le sport, l’automobile, mais aussi le travail ! Les cheveux courts des garçonnes se coiffent de cloches qui descendent très bas sur le front, au niveau des sourcils. La capeline, de taille raisonnable, est beaucoup portée par les élégantes qui ne souhaitent pas que le soleil les dore à la plage. La petite toque verticale, elle, s’orne d’aigrette et de broches Art Déco. C’est au début des années 1920 qu’une modiste connaît un succès fulgurant avec ses créations épurées et révolutionnaires : Coco Chanel !

Le chapeau des années 1930

La simplicité est toujours à l’honneur durant la décennie suivante. On porte énormément de chapeaux : il en existe pour toutes les occasions et toutes les heures de la journée ! Plumes, voilettes et bijoux les ornent, toujours près du visage que le couvre-chef doit mettre en valeur. On aime porter le chapeau incliné sur un œil. Ils sont donc extrêmement sophistiqués, ou, à l’inverse, très simple. Ainsi, le bien connu béret connaît un succès fulgurant en étant porté avec élégance par la grande star du muet Greta Garbo !

Le chapeau des années 1940

La guerre créée des pénuries de matières premiers, en particulier de tissu. Il faut improviser et inventer de nouvelles manières de se coiffer ! C’est le règne de la paille et du raphia qui coiffent les élégantes l’été ; le reste du temps, la femme, qui a retrouvé le chemin de l’usine et du bureau en l’absence des hommes partis au front redécouvre les avantages du turban ! Noué de 1 001 manières, il a le mérite de parfaire l’allure et, plus prosaïquement, de retenir les cheveux. Accessoirisé de broches et de cabochons, il se permet même de sortir le soir ! Le feutre masculin est aussi adopté.

Le chapeau des années 1950

Après-guerre, le chapeau n’est plus véritablement un accessoire indispensable ; il signe plutôt les silhouette des plus élégantes. Il n’y a plus de règles : du bibi minimaliste à la large capeline à la Audrey Hepburn, on porte le chapeau pour les grandes occasions. Sortir « en cheveux » n’est plus synonyme de négligé et les femmes ont, malgré l’épreuve qu’a constitué le conflit mondial, gagné plus de liberté. Le chapeau disparaît peu à peu.

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 © Antonio Marín Segovia